Commento di Hector Berlioz al Concerto di Chopin del 21 febbraio 1842.
("Journal des Débats Politiques et Littéraires", 13 aprile 1842, p. 2, taglio basso)

CONCERTS.

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Chopin se tient toujours à l'écart ; on ne le voit ni aux théâtres ni dans les concerts. On dirait qu'il a peur de la musique et des musiciens. Tous les ans une fois, il sort de son nuage, et se fait entendre quelques instants dans le salon de Pleyel. Alors seulement le public et les artistes sont admis à admirer son magnifique talent. Pour tout le reste de l'année, à moins d'être prince, pu ministre, ou ambassadeur, il ne faut plus songer au plaisir de l'entendre. Tant d'autres joueraient sur les places publiques, si l'on voulait le leur permettre !! Est-ce timidité de la parte de Chopin, ou bien est-ce pour faire songer ses admirateurs à la fable de Florian, le Rossignol et les Moineaux ? Le succès de son dernier concert a été tel, qu'un artiste doit être bien philosophe pour ne pas succomber à la tentation d'en obtenir plus souvent de pareil, quand il ne dépend que de lui. Son jeu est toujours le type de la grâce capricieuse, de la finesse et de l'originalité, et ses nouvelles compositions ne le cèdent point à leurs aînées pour la hardiesse harmonique et la suavité des mélodies.
H. BERLIOZ.

CONCERTI.

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Chopin si tiene sempre in disparte: non lo si vede né a teatro né ai concerti. Si direbbe che ha paura della musica e dei musicisti. Una volta all'anno esce dalla sua nuvola e si fa sentire per qualche istante nel salone di Pleyel. Solo allora il pubblico e gli artisti sono ammessi ad ammirare il suo magnifico talento. Per tutto il resto dell'anno, a meno d'essere un principe, un ministro o un ambasciatore, non bisogna più pensare al piacere di ascoltarlo. Molti altri suonerebbero nelle pubbliche piazze, se glielo si permettesse!! È timidezza di Chopin, oppure è perché i suoi ammiratori pensino alla favola di Florian L'usignolo e i passeri? Il successo del suo ultimo concerto è stato tale che un artista dev'essere ben filosofo per non cedere alla tentazione di non riscuoterne più spesso di simili, quando non dipende che da lui. Il suo stile pianistico è quello della grazia capricciosa, della finezza e dell'originalità, e le sue nuove composizioni non sono da meno di quelle che le hanno precedute, sia per le arditezze armoniche sia per la soavità delle melodie.

H. BERLIOZ.

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